Élu Écologiste à Toulouse

Le prix de l’eau en gestion publique peut être aussi compétitif qu’en délégation privée !

Jeudi 13 décembre 2018, les élu.e.s de Toulouse Métropole auront à se prononcer sur le mode de gestion de l’eau et de l’assainissement à l’échelle des 37 communes de notre intercommunalité.

La Métropole a fait le choix d’unifier et de rationaliser la gestion de l’eau et de l’assainissement sur le périmètre métropolitain à partir de 2020. Cette harmonisation est un choix juste permettant plus de cohérence, d’équité entre nos communes et d’efficacité.

En revanche nous ne partageons pas le choix de délégations de service publics (DSP) qui nous est proposé à l’issue d’une procédure de mise en concurrence biaisée.

Car sous couvert d’avoir étudié l’option régie comme l’option délégation de service public, les dés étaient en fait pipés depuis le début de la procédure supposée permettre une comparaison objective entre l’option délégation au privé et l’option gestion publique en régie. L’hypothèse d’une gestion en régie n’a jamais été sérieusement envisagée, elle n’a servi que de lièvre dans le sprint auquel se sont livrées les multinationales pour décrocher la timbale.

Pour François Lépineux, “une comparaison sincère entre les modes de gestion était possible, et nous l’avons faite. Ainsi nous sommes en mesure de démontrer que la régie est aussi compétitive que la délégation de service public, avec un écart de prix faible entre les deux modes de gestion et bien inférieur à celui qui est brandi, comme un argument d’autorité, comme une parole divine. Nous demandons le report du vote pour démontrer aux élus que le prix de la Régie est inférieur à 3€.”

Antoine Maurice rappelle quant à lui que “choisir sans débat approfondi de confier la gestion de l’eau et de l’assainissement à deux grands groupes privés, c’est renoncer pour les douze années à venir à une réelle maîtrise publique, transparente et démocratique de ce bien commun au cœur de nombreux enjeux, sociaux, écologiques et économiques. C’est aussi se priver de la possibilité de mettre en oeuvre une tarification progressive, qui permet de concilier justice sociale en rendant l’eau moins chère pour les petits consommateurs, et gestion responsable de la ressource en suréchissant son coût pour les plus gros. C’est aussi renoncer à rejoindre un mouvement international de reprise en main des services publics très actif en France avec les récentes décisions de Montpellier, de Paris et de Nice.”

Ces constats motivent une demande simple de notre part : le report de la délibération au Conseil de métropole de mars 2019. Nous aurions ainsi le temps (3 mois sur les 144 mois de la durée du marché envisagé) d’examiner la possibilité d’une régie à un prix aussi attractif que la délégation.

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Antoine Maurice

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