Élu Écologiste à Toulouse

Les libertés communales à Toulouse : simple commémoration d’acquis… ou volonté de nouvelles conquêtes ?

Ce midi – et comme chaque année – Toulouse a célébré l’anniversaire de la signature de la Charte des libertés communales : le 6 janvier 1189, le comte de Toulouse Raymond V reconnut officiellement l’existence de la Commune de Toulouse et de ses libertés publiques.
Six siècles avant la prise de la Bastille, le comte de Toulouse reconnaît officiellement et publiquement, l’existence de la commune toulousaine et les libertés publiques qui s’y attachaient.
Les libertés communales octroyées par Raymond V donnaient naissance à une sorte de «Republica Tolosa», démocratie locale exercée surtout par la petite noblesse et la bourgeoisie mais aussi par les artisans et autres citoyens.
En 1190, les consuls choisissaient un lieu pour édifier la Maison commune, en bordure de la ville, sur l’actuel site du Capitole.
A cette époque, deux grandes valeurs étaient partagées : paratge (égalité entre les hommes) et convivéncia (l’art de vivre ensemble). N’importe quel étranger qui passait les portes de Toulouse devenait Toulousain. Ces valeurs de liberté, d’auto-gouvernement, d’égalité , d’accueil et de vivre ensemble sont plus que jamais d’actualité aujourd’hui !
Nous avons, à Toulouse depuis 830 ans, le droit de choisir les élu-es que nous voulons, qui gèrent notre vie quotidienne. C’est un droit acquis de haute lutte que nous ne devons pas perdre. Toulouse a donné à la France cet exemple-là, 600 ans avant la prise de la Bastille.
Mais en 2019, et alors que vont s’engager l’année prochaine de nouvelles élections municipales, doit-on seulement célébrer ces libertés communales acquises, ou au contraire, continuer d’en conquérir ?
L’histoire de la démocratie municipale plonge dans les tréfonds de l’Antiquité, depuis la cité athénienne et les municipes romains jusqu’à la grande Commune de Paris, en passant par les communautés médiévales… et Toulouse y a contribué également par son histoire que nous célébrons aujourd’hui.
Mais aujourd’hui, la Vème République est à bout de souffle, les citoyen-nes sont dégoûtés de la chose publique, et ne se reconnaissent plus dans leurs représentants politiques.
La ville reste une administration gérée par une minorité d’experts, d’urbanistes, de « gens compétents » qui devraient prendre en charge la gestion et le pilotage des processus complexes de l’administration municipale. Cela se résume trop souvent à un appareil technico-administratif contrôlant un territoire sous la supervision de l’Etat et des entreprises privées.
La ville n’est jamais considérée comme une communauté politique ou une Cité.
Il est temps de transformer les municipalités en communes, c’est-à-dire en véritables communautés politiques, qui s’autogouvernent localement, en favorisant la participation directe, inclusive, et active des citoyens aux affaires publiques.
J’ai la conviction que nous devons défendre un Républicanisme participatif et municipal pour suggérer une grande résurgence des communes du XXIème siècle.
Espérons que les mois à venir permettront cette conquête de nouvelles libertés communales, pour leur donner tout leur sens, à Toulouse.

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Antoine Maurice

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