Cette semaine, j’ai rencontré avec ma collègue Danielle Charles, une délégation tchadienne de la ville de N’Djamena, composée de M. Annaïm Oumar Abderrahman (Expert en Développement Durable) et M. Oumar Sarmadji (Directeur des Services Techniques Municipaux). La ville de Toulouse s’est engagée depuis plus de 10 ans dans une relation de coopération décentralisée avec cette ville.
Aujourd’hui, nous envisageons de développer une coopération autour de la gestion de l’eau et des déchets, qui est un enjeu fort, au Tchad comme chez nous.
N’Djamena est une ville en pleine expansion, de deux millions d’habitants, et pour information, le budget municipal est de 1 € par habitant par an. Les deux tiers de la population vivent sans eau et sans électricité. La ville est envahie de sacs plastiques qui polluent les nappes phréatiques et tuent le bétail. Aujourd’hui, grâce notamment à la coopération de la Ville de Toulouse, une collecte va s’organiser.
Mais le travail de sensibilisation reste indispensable, de même que le développement de filières de valorisation de ces déchets, et sur ces sujets, nos amis africains ont sans doute autant à nous apporter que nous pour eux.
En effet, la délégation tchadienne nous a fait part d’actions originales et intéressantes sur la sensibilisation de la population sur les déchets, sous forme notamment de théâtres forums, ou encore de modes de valorisation des déchets originales, comme la fabrication de bûchettes de papier, de pavages etc. Autant d’idées qui nous encouragent à approfondir notre partenariat et à favoriser les échanges entre nos deux villes.
Ainsi, nous envisageons de travailler à un projet d’échanges de pratiques entre nos deux villes afin de contribuer, ensemble, au Nord comme au Sud, à l’amélioration de la sensibilisation de nos populations à l’environnement, et au développement de nouvelles filières de valorisation de nos déchets.