Ce matin, j’ai participé à la cérémonie de remise de diplômes aux anciens combattants toulousains du secteur centre, organisée salle des Illustres au Capitole, en remettant à chacun de celles et ceux-ci, avec mes collègues élus et le Maire de Toulouse, des diplômes d’honneur.
Tel a été le souhait d’Hulbert FALCO, Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, qui a voulu, par ce diplôme d’honneur, témoigner de la reconnaissance de notre pays aux Anciens Combattants de la seconde guerre mondiale.
Petit fils de résistant, tout en étant profondément pacifiste, j’ai tenu, tout naturellement, à m’associer à cet hommage particulier, en cette année 2010 de la commémoration du 70ème anniversaire des combats de 1940, de l’appel du 18 juin du général De Gaulle, de la naissance de la France libre et des premiers pas de la Résistance.
Mais au même moment où le gouvernement pense (enfin ?) à témoigner reconnaissance à celles et ceux qui ont donné beaucoup pour défendre notre pays et ses valeurs: « liberté, égalité, fraternité », Nicolas Sarkozy, suivi par tout son gouvernement, stigmatise les Roms, les gens du voyage, les Français-es issu-e-s de l’immigration…
Prétendant lutter contre la délinquance, il a brandi la menace de la déchéance de nationalité à l’égard de personnes identifiées par leur origine et non par leurs actes.
Prétendant lutter contre la délinquance, il rase les campements de familles en détresse et les expulse par charters.
Nicolas Sarkozy a été élu pour être le Président de tous les Français-es. Il devrait être le garant des droits fondamentaux de notre démocratie et des engagements internationaux de la France. En agissant ainsi, il a bafoué les principes fondamentaux de la République et rompu avec les responsabilités liées à sa fonction.
Ses déclarations ont créé la méfiance et la colère vis à vis de la France en Europe et dans le monde et mettent en danger le « vivre ensemble » entre tous les résidents de notre pays.
Je ne veux ni de cette image de la France, ni de cette vision de la politique.
Pour retrouver l’esprit et la lettre des Droits de l’Homme, pour promouvoir et assumer les valeurs démocratiques qui sont l’histoire et l’avenir de la France, pour montrer une autre image de notre pays, les militant-es et les élu-es Europe Ecologie – Les Verts sommes aux côtés des associations, des partis politiques, des citoyens engagés pour l’égalité, les libertés et la fraternité dans le monde d’aujourd’hui.
C’est le message que j’ai porté au nom d’Europe Ecologie – Les Verts Midi-Pyrénées, ce midi, à la conférence de presse présentant la situation toulousaine, à quelques jours de la manifestation « Face à la xénophobie et à la politique du pilori: liberté, égalité, fraternité ! », en rappelant que l’atteinte aux libertés fondamentales que porte le Président de la République concerne aussi la citoyenneté européenne; j’ai ainsi indiqué que nos euro-députés se saisissaient de cette question, et que, notamment Catherine Grèze, avait interpellé la Commission européenne (chargée de l’application du droit communautaire) par le biais de deux questions écrites qui ont trait à deux aspects du droit européen que la France bafoue complètement, à savoir la liberté de circulation de l’ensemble des citoyens européens, et la nécessaire égalité de traitement entre les personnes (indépendamment de leur origine ethnique).
Contre l’amalgame entre délinquance et immigration, contre le rejet des étrangers, contre le racisme d’Etat proclamé par Nicolas Sarkozy, tous les militants et élus d’Europe Ecologie – Les Verts seront présents le 4 septembre dans tous les rassemblements organisés en France, et pour ma part, je serai samedi à 10h30 place du Salin à Toulouse, pour dire non au racisme d’Etat.