Le Conseil fédéral de la Fédération française de football n’a pas retenu notre ville parmi les 9 qui accueilleront les matches de l’Euro de foot 2016. Voilà donc Toulouse ville « de réserve ». Les élus écologistes y voient une raison supplémentaire de ne pas gaspiller de l’argent public, qui doit être utilisé en priorité pour répondre aux besoins quotidiens des Toulousains.
Des exigences exorbitantes pour un événement éphémère
Car ville titulaire ou ville réserviste, les exigences exorbitantes imposées par le cahier des charges de l’UEFA restent les mêmes. Les travaux de restructuration du stadium prévoient en effet une nouvelle billetterie, des sièges en coques plus espacés et plus larges pour les VIP (mais pas pour le spectateur lambda), des espaces presse et caméras supplémentaires… Le tout pour un investissement évalué à 54 millions d’euros, dont l’Etat ne financera pas plus de 10%. Et pour des matches dont la tenue est devenue très hypothétique.
Par ailleurs, le stadium compte actuellement 36 000 places, une capacité d’accueil qui avait permis à Toulouse de participer aux Coupes du Monde de foot et de rugby, en 1998 et 2007. A l’issue des travaux, il en aura 5 000 de plus, alors que les matches du TFC en remplissent laborieusement 20 000 en moyenne. En 2030, faudra t-il malgré tout porter la capacité du stadium à 60 000 places, pour l’adapter à la course au gigantisme du sport-business ?
Priorité aux besoins quotidiens !
La restructuration du stadium ne fait pas partie des engagements pris par notre majorité devant les Toulousains. En tant que contribuables, ils devraient pourtant la payer 4 fois, via les contributions publiques prévues : celle de la Ville, celle du Département, celle de la Région et celle de l’Etat… à quels engagements de notre majorité devrons-nous renoncer en contrepartie, en matière de transports en commun, de projets urbains, de développement économique, de logement,… ? Tandis que la participation des acteurs privés au financement de la restructuration n’est pas chiffrée à ce jour…
Il est désormais temps pour Toulouse de renoncer à la restructuration sportive du stadium, pour préserver notre capacité d’investissement dans des projets qui répondent réellement aux besoins quotidiens de nos concitoyens, des projets d’utilité sociale et environnementale comme les transports en commun.