Pour Pierre Cohen, le Grand Toulouse se donne avec cette agence les moyens d’assumer son dynamisme économique et de recherche, un lieu de dynamique et de synergie. Toutefois, la délibération votée aujourd’hui n’est que de principe. Ce n’est qu’en juin, que l’agence sera dotée d’une forme concrète, notamment d’un comité pour l’attractivité, sorte de « parlement de l’économie », qui réunira l’ensemble des partenaires.
Au nom du groupe des élus écologistes, j’ai exprimé notre position par rapport à cette création d’une agence de développement économique dont l’objectif affiché par Pierre Cohen, Président de la Communauté urbaine, est d’en faire un lieu de dynamique et de synergie pour assurer le dynamisme économique et la recherche sur notre territoire :
« A l’occasion du débat budgétaire, j’avais eu l’occasion de rappeler notre devoir de soutenir l’activité économique de notre agglomération, vers une diversification économique, pour notre territoire marqué par une mono-industrie, qui a besoin de préparer sa conversion écologique, face à une énergie plus rare et plus chère.
C’est pourquoi l’idée de création d’une agence de développement économique paraît intéressante et pertinente pour le groupe des élus EELV.
Nous souhaitons cependant qu’un débat s’engage sur ses orientations et objectifs, ainsi que son articulation avec la Région.
Serait-on contraints, comme le suggère l’exposé de la délibération, de suivre les baromètres d’agences privées comme les États seraient contraints de suivre les agences de notation ?
Doit-on subir, encourager la compétitivité internationale, qui réduit les pays en voie de développement à des « usines du monde », met en concurrence les salariés ici et ailleurs ?
Pour les écologistes ce qui compte, ce sont les emplois, la qualité de vie et la réponse aux besoins des habitants.
La relocalisation et la réindustrialisation de notre économie sont les deux pistes majeures à engager pour les écologistes.
Il faut clarifier des compétences sur les territoires et renforcer le développement régional sur les bassins de vie; c’est pourquoi notre agence de développement économique devra s’articuler avec les outils régionaux qui permettent de ne pas concentrer l’activité économique sur la seule métropole, mais de rapprocher l’habitat de l’emploi, de la même manière que les transports.
LES GRANDS SECTEURS STRATEGIQUES DE LA FUTURE AGENCE
L’énergie : de nouvelles filières
Le plan de transition énergétique et la sortie du nucléaire entraîneront une grande politique industrielle dans la production de matériaux et de matériels, et d’investissements dans les énergies renouvelables et le Grand Toulouse a tout intérêt à s’y engager pleinement.
Le bâtiment : la sobriété
Le plan de rénovation thermique constitue un des plus importants viviers de création d’emplois.
Créer, maintenir ou développer l’activité en soutenant TPE, artisans et PME
Il est nécessaire de développer le tissu de PME/TPE et artisanal ainsi que les entreprises qui défendent les métiers régionaux.
Développer l’économie sociale et solidaire

Cette économie, en se développant, a contribué à l’émergence d’activités à plus forte valeur écologique et sociale ajoutée, par exemple dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture biologique, des circuits courts ou du commerce équitable, et bien sûr dans le domaine des services relationnels ou à la personne.
Reconnaître, soutenir et promouvoir les Pôles Territoriaux de Coopération Économique, véritable alternative aux pôles de compétitivité.
Face à la concurrence sans limites qu’on a exacerbée ces dernières années entre individus, entre entreprises, entre territoires, et entre Etats, la coopération territoriale doit s’affirmer comme un mode de réappropriation de l’économie réelle et de régulation pertinent.
Telle est la vision que nous voulons construire avec la majorité pour cette agence de développement économique dont il nous faudra affiner les l’objectifs, l’organisation et les modes de gouvernance. »