Suite au discours de Jean-Marc Ayrault annonçant les investissements d’avenir, les élu-e-s écologistes constatent que le sort de la LGV Bordeaux-Toulouse n’est pas encore joué.
Le Premier Ministre a confirmé la grande priorité du gouvernement pour l’amélioration du réseau ferroviaire existant. Les 30 milliards d’euros annoncés pour les grands projets prioritaires ne suffisent pas à boucler les financements de l’ensemble des Lignes à Grandes Vitesse mentionnées dans le Scénario 2 de la Commission Mobilité 21. Les élu-e-s écologistes font donc le constat que L’Etat renvoie aux collectivités locales la responsabilité de la réalisation (ou pas) de ces grands travaux.
Ce serait alors un « investissement d’avenir » très lointain qui se profilerait, car tout le monde sait que ce projet n’est pas réaliste dans un contexte budgétaire difficile… François Simon, Vice-Président de la Région Midi-Pyrénées, est d’ailleurs « inquiet des déclarations de Martin Malvy, qui appelle à des sacrifices de la part des collectivités. Nous ne pouvons pas hypothéquer les budgets locaux pour une irréaliste LGV, alors qu’il existe des alternatives crédibles et nettement moins coûteuses. Soyons réalistes, exigeons la rénovation de l’existant ».
Pour Antoine Maurice, Président du groupe EELV à Toulouse Métropole, « au final, ce sont les usagers qui risquent de faire les frais de cette surenchère, alors que la rénovation des voies existantes ferait arriver à Toulouse une grande vitesse concurrentielle vis-à-vis de l’avion, à une échéance beaucoup moins lointaine, et pour 4 milliards de moins ».