Robert Ménard sera à Toulouse lundi prochain, dans le cadre d’une réunion publique organisée par l’association « Face à Face », à la salle Barcelone.
Monsieur Ménard a tenu lundi 4 mai sur le plateau de France 2 des propos de nature discriminatoire concernant le « classement » d’élèves de la commune dont il est le Maire, en fonction de leur appartenance confessionnelle supposée.
Ces propos qui bafouent les principes républicains ont suscité une large indignation, à laquelle je m’associe totalement.
Pour rappel, l’incitation à la discrimination est passible d’une peine d’un an de prison et 450 000 euros d’amende.
Le 31 mars, le Maire de Toulouse a interdit une réunion publique organisée dans cette même salle Barcelone, dans le cadre de la campagne nationale BDS en soutien à la Palestine.
Pour justifier cette interdiction, Jean-Luc Moudenc a invoqué un risque de trouble à l’ordre public.
Au nom du groupe des élu-es Toulouse Vert Demain, je m’en suis étonné et lui ai demandé publiquement des explications.
En effet, cette décision nous a d’autant plus interrogés que quelques mois plus tôt, il n’avait pas réagi à la venue à Toulouse du polémiste Eric Zemmour, pourtant condamné pour provocation à la haine raciale, ni à la présence de deux de ses adjoints à cette réunion.
Dans ces conditions, cette décision d’interdiction de réunion nous est apparue comme arbitraire. Et nous y avons vu une incohérence préjudiciable à la cohésion de nos concitoyen-nes, à qui elle envoie le signal désastreux d’un « deux poids, deux mesures ».
Je constate qu’à ce jour, le Maire n’a pas répondu à nos interrogations.
C’est pourquoi, à l’approche de la venue de Monsieur Ménard, et dans le contexte que j’ai exposé, il me semblerait particulièrement nécessaire et urgent que, vis-à-vis des Toulousain-es, le Maire de Toulouse clarifie sa ligne de conduite.