Au conseil municipal de Toulouse, à l’occasion des propos liminaires, au nom du groupe des élu-es Toulouse Vert Demain, je suis notamment revenu sur la formidable mobilisation de la génération climat qui secoue les inerties, et salué la jeunesse plurielle qui monte au front pour demander l’état d’urgence climatique.
En réponse à cette demande, Jean-Luc Moudenc parle mais ses actes sont en contradiction.
Voeux écolos de début d’année, projets « dessine moi toulouse », projet urbain « ville rose ville verte », les belles cartes sur papier glacé qui promettent une ville verte en 2030 ou 2040 masquent mal qu’aujourd’hui, pour les Toulousain-es, tout n’est pas si rose, et qu’ils sont davantage verts…de rage !
Projet urbain de Saouzelong, projet immobilier de La Grave, Guillaumet à Jolimont, place de l’Europe à Compans, Oasis à Croix de Pierre, Latecoère à Roseraie, Freescale à St Simon, la circulation pro-voiture quartier des Minimes rue Condeau… les mobilisations citoyennes se développent dans tous les quartiers.
Les parcs urbains promis sont aujourd’hui de véritables autoroutes urbaines.
La nature en ville est même parfois en recul comme dans le quartier de Papus !
Le PLUIH est le rendez-vous du réel projet urbain de cette majorité :
Est-ce qu’il met en place une cohérence urbanisme/transport en conditionnant l’urbanisation à la présence effective de transports en commun ? Non.
Est-ce ce qu’il marque une rupture concernant la consommation foncière et donc la lutte contre l’artificialisation des sols ? Non.
Est-ce qu’il interdit la construction d’habitation en zones polluées ? Non.
Est-ce qu’il réduit les aménagements en zones exposées au bruit autour de l’aéroport ? Non.
Est-ce qu’il prend en compte la trame verte et bleue en assurant une inconstructibilité stricte des secteurs de biodiversité ? Non.
Est-ce qu’il démontre la bonne prise en compte des risques inondation et liés à la santé (qualité de l’air, pollution des sols) ? Non.
Est-ce qu’il assure la préservation du potentiel agronomique et des milieu naturels (zones humides, espaces boisés…) ? Non.
Est-ce qu’il réalise un diagnostic précis des quartiers les plus concernés par le besoin d’îlots de fraîcheurs pour les adapter ? Non.
Ce n’est pas le groupe des élus écologistes qui le dit, mais l’autorité environnementale (service de l’Etat) dans son avis sur le PLUIH !
Jean-Luc Moudenc s’est simplement converti au greenwashing qui l’amène à peindre en vert autant les plots en béton dans Toulouse que son discours pour trouver une jouvence électorale.
Pourtant, autant au niveau européen qu’au niveau local, le besoin de politiques déterminées à engager la transition écologique est urgent. Comme le dit Yannick Jadot dans le cadre de la campagne des européennes, cela sera « écologie ou barbarie ».
Au niveau local, à Toulouse, j’ai la conviction que demain, ce sera écologie ou asphyxie.
Festival Curieuses Démocraties à Toulouse
Deux journées de rencontres et d’échanges pour questionner et favoriser le partage de connaissances et d’expériences sur la