Les candidat-e-s écologistes à la Ville de Toulouse sont soulagé-e-s que le déraillement de 4 wagons de fret contenant du carburant, survenu ce lundi 4 novembre derrière la gare Matabiau, soit resté sans conséquences. Pour autant cet incident ne doit pas être considéré comme banal, et nous rappeler que le problème du transport des matières dangereuses reste entier.
L’incident s’est produit en pleine zone urbaine. Le train circulait à une vitesse très réduite et les wagons ne se sont pas renversés… Les conséquences auraient pu être dramatiques si le déraillement s’était produit alors que ce train de 24 wagons traversait la gare Matabiau à une vitesse de 60 Km/h, ce qui est fréquent pour ce type de convoi.
Le risque de catastrophe en zone densément peuplée est donc significatif.
Nous attendons des services de l’Etat un rapport détaillé sur les causes de ce déraillement. Il devra notamment évaluer l’état des voies et celui des wagons.
Au-delà, nous ne pouvons pas faire l’économie d’une réflexion en profondeur sur le transport des matières dangereuses. En l’absence d’une ceinture ferroviaire extérieure pour dévier les trains concernés, il est nécessaire de reconsidérer le périmètre de sécurité autour des voies ferrées, ainsi que la vitesse de circulation des convois lors de leur passage en gare. La mise en place de corridors de fret sécurisés à l’écart des centres villes devrait être une priorité.
La campagne des élections municipales doit permettre de mettre en débat le devenir de la gare Matabiau. Nous dévoilerons prochainement un projet qui permet de reconfigurer ce cœur de ville et de réorganiser les transports de voyageurs et de marchandises.
Nous rappelons qu’en juillet dernier, l’explosion au Canada d’un convoi de 72 wagons-citernes en pleine ville s’est soldée par un gigantesque brasier et la mort de 47 personnes.
L’incident survenu gare Raynal apparaît comme un avertissement sans frais. Il serait heureux que dans une ville qui a déjà payé un lourd tribut aux risques industriels, tout soit mis en œuvre pour prévenir une catastrophe du même ordre.
Antoine MAURICE et Michèle BLEUSE têtes de liste écologistes (TOULOUSE VERT DEMAIN)