Nous regrettons vivement la fuite en avant du groupe Total, qui tente d’exonérer les dirigeants de Grande Paroisse de leur responsabilité dans la catastrophe AZF. A quelques jours de la commémoration de ce drame, ces arguties procédurales sont insultantes pour la mémoire des victimes.
La responsabilité de Grande Paroisse a pourtant été tranchée par le jugement rendu en septembre 2012 à l’issue du procès en appel, qui a vu la filiale de Total et son directeur condamnés pour homicides involontaires par négligence ou imprudence.
Nous rappelons que lors de ce procès, Total n’a pas été sur le banc des accusés, la demande de citation à comparaître portée par les parties civiles (notamment EELV) ayant été jugée irrecevable.
Ainsi, non-content de s’être ainsi trouvé à l’abri d’une mise en cause dans la chaîne de responsabilités ayant provoqué cette catastrophe, Total s’en prend aujourd’hui au fondement de la loi en défendant une question prioritaire de constitutionnalité. Ce sont là des manœuvres indignes au regard de la catastrophe qui a marqué Toulouse.