Élu Écologiste à Toulouse

Des diagnostics au programme d’actions

Dans le cadre des 6èmes Assises du développement durable organisées à Toulouse jeudi et vendredi 13 et 14 octobre, la Communauté urbaine du Grand Toulouse présentera les actions qu’elle a déjà engagées ainsi que la démarche de co-construction qu’elle a mise en oeuvre pour son Plan Climat Energie Territorial (PCET). Aujourd’hui, le Livre blanc du Plan Climat est sorti. Il synthétise les 200 propositions issues des ateliers thématiques qui se sont déroulés avec les acteurs et les citoyens et les citoyennes du territoire entre février et mai 2011. Président de la Commission Environnement et Développement durable du Grand Toulouse, Antoine Maurice revient sur la démarche mise en place par la collectivité et sur les enjeux du PCET.

Quel bilan tirez-vous de la démarche qui a abouti à ce Livre blanc ?

Antoine Maurice – L’originalité de notre méthode réside dans le rôle d’animateur que nous avons donné à la Communauté urbaine du Grand Toulouse dans la mobilisation face au changement climatique. La réussite du PCET reposera sur l’engagement de l’ensemble des acteurs concernés, institutionnels mais aussi économiques, associatifs, citoyens et citoyennes… Nous le concevons donc comme le projet d’un territoire, pas simplement comme celui de la collectivité, même si cette dernière se doit d’être exemplaire.

Ce Livre blanc est à l’image de cette démarche, puisqu’il présente les contributions de l’ensemble des acteurs qui ont participé aux ateliers organisés par le Grand Toulouse. En nous appuyant sur ce document de travail, nous allons poursuivre la dynamique de mobilisation de notre territoire et engager un plan d’actions concrètes aux échéances de 2014 et 2020.

Quel rôle une agglomération comme la nôtre a t-elle à jouer face au changement climatique ?

Antoine Maurice – Au niveau mondial, les zones urbaines sont de loin les principales émettrices de gaz à effet de serre. Comme toutes les agglomérations, le grand Toulouse est donc en première ligne dans la lutte et l’adaptation face au changement climatique. Et ce d’autant plus que les diagnostics réalisés mettent bien en évidence certaines de ses particularités : un essor démographique lié à son attractivité, un étalement urbain important, des transports publics peu développés, et une forte exposition aux risques de canicule et de sécheresse en raison de sa situation géographique.

Quels vont maintenant être les axes de travail prioritaires pour la Commission Environnement et Développement durable ?

Antoine Maurice – Nous faisons face à trois enjeux majeurs. Tout d’abord la lutte contre l’étalement urbain, qui implique de réussir la densification de l’habitat, qui s’impose comme une priorité dans nos règlements d’urbanisme – et qui n’est pas incompatible avec un cadre de vie de qualité. A ce titre, la commission participe à l’élaboration de règles d’urbanisme durable qui pourraient déboucher sur une charte dont se doterait la collectivité pour ses programmes d’habitat.

Le deuxième enjeu est énergétique : c’est celui d’une agglomération sobre et solidaire. Car avec la diminution des ressources fossiles, l’énergie va devenir plus chère. Pour réduire la facture des ménages, la réduction des consommations et l’efficacité énergétique seront donc cruciales. La Communauté urbaine du Grand Toulouse sera amenée à se doter de nouveau outils pour relever le défi, en créant une autorité organisatrice de l’énergie à même d’élaborer une politique territoriale forte, qui structurera et coordonnera les acteurs concernés. Cette autorité pourra être couplée à une agence locale de l’énergie qui conseillera les particuliers, les collectivités et les acteurs économiques pour la réduction des consommations.

Enfin, l’adaptation au réchauffement climatique est un autre volet important du PCET, car l’augmentation de la température moyenne est déjà une réalité ! Cette adaptation repose notamment sur la préservation d’une agriculture de proximité et une transformation des pratiques, pour une irrigation mieux maîtrisée, des circuits courts favorisés, le recours à l’agriculture biologique… Sur ce plan le dialogue avec les acteurs concernés est bien engagé et nous nous dirigeons vers une charte de l’agriculture périurbaine métropolitaine, et l’accompagnement de projets agricoles concrets, à la fois innovants et qui marqueront cette volonté politique.

Nous allons maintenant étudier les propositions consignées dans le Livre blanc pour les hiérarchiser en fonction de ces priorités. Elles déboucheront sur un plan d’actions concrètes, que nous adopterons début 2012 pour une période allant jusqu’à 2020.

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