En décembre, les élu-es écologistes ont demandé à Jean-Luc Moudenc de faire la lumière sur les négociations conduites par la mairie et Toulouse Métropole avec les candidats à la reprise des parts de l’Etat dans l’aéroport de Toulouse Blagnac, et en particulier avec le groupement Symbiose.
Monsieur Moudenc a donné suite en proposant aux groupes de l’opposition de consulter les courriers échangés par les collectivités actionnaires avec ces candidats. A la lecture des documents qu’il a bien voulu présenter :
Nous constatons qu’aucun ne fait référence à un « engagement écrit » pris par Symbiose pour le financement d’infrastructures de la Métropole, telles que le Parc des expositions. Ce qui contredit les déclarations faites à de multiples reprises par Jean-Luc Moudenc dans la presse. Elu écologiste, Régis Godec en conclut : « soit le maire de Toulouse a fait le choix de maintenir l’opacité en soustrayant ces documents à la consultation, soit cet engagement est totalement virtuel ».
Concernant le risque d’une augmentation considérable des nuisances aériennes consécutives au projet industriel de Symbiose, Monsieur Moudenc affirmait le 5 décembre à la presse qu’il « n’avait pas entendu parler d’un hub ». Affirmation contredite par l’avis rendu par les collectivités le 20 novembre à l’issue de leur audition des candidats à la reprise, et co-signé par Monsieur Moudenc : il pointe clairement le risque d’un hub international ! Pour Régis Godec, « le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole pratique donc un double langage quand il affirme à la presse que Symbiose a donné aux collectivités locales « toutes les garanties » de prise en compte de l’enjeu environnemental. »
Lors du Conseil municipal de ce 6 mars, le maire de Toulouse s’est une nouvelle fois abrité derrière la décision de l’Etat pour s’exonérer de toute responsabilité dans la privatisation de l’aéroport. Nous constatons que la décision de l’Etat n’empêche pas les maires de Nice et Bordeaux, membres de sa famille politique, de s’opposer avec fermeté et efficacité à la privatisation des aéroports de leurs villes. Si le maire de Toulouse s’était mobilisé avec la même vigueur, nous n’en serions pas là à Toulouse.
Il est temps que Monsieur Moudenc tombe le masque en assumant devant les Toulousains son adhésion à cette privatisation !
Pour notre part, nous appelons les Toulousains à poursuivre et amplifier la mobilisation contre cette procédure en participant à la manifestation prévue le samedi 14 mars à 15H, au square Charles de Gaulle.