Les élus Verts et Europe Ecologie ont pris acte sans surprise mais avec une colère certaine de la décision du ministre du développement durable, favorable à l’autoroute Castres-Toulouse, dont le fondement ne peut être que politique !
Le Grenelle de l’environnement aux oubliettes
Cette décision signe l’amnésie d’un gouvernement qui a bien vite oublié les belles déclarations du Grenelle de l’environnement, durant lequel il revendiquait « l’adaptation des infrastructures de transports aux défis énergétiques et écologiques actuels ». La construction d’une telle infrastructure au moment où il faut anticiper l’après-pétrole relève d’une irresponsabilité politique que nous condamnons.
Des conséquences économiques occultées
Une telle mesure s’apprête à créer des déserts économiques. L’autoroute va détruire des terres arables et déménager le territoire au détriment encore une fois du monde rural.
Des répercussions sociales minimisées
Il est révoltant de constater que le gouvernement est en train de nier des conséquences sociales et environnementales de ce projet pour un gain de temps dérisoire, estimé à 10 minutes. Par ailleurs on pénalise l’automobiliste qui sera amené à payer deux fois : au péage et par l’impôt. Ne nous leurrons pas, ce sont une fois de plus les collectivités et les citoyens qui mettront la main à la poche. Car tous les montages financiers montrent une participation importante, sous une forme ou sous une autre, de financements publics !
Et pourtant d’autres possibles existent
Les écologistes et différents collectifs n’ont pourtant pas omis de proposer des alternatives moins coûteuses, plus efficaces en temps de parcours, plus sécurisées et plus respectueuses de l’environnement. L’aménagement ponctuel de la RN126 a été écarté alors qu’il s’agit d’une mesure raisonnée et économique. De même que la mise en place d’une navette ferroviaire à cadencement rapide, qui aurait été cohérente avec les efforts de l’agglomération toulousaine pour favoriser l’usage des transports collectifs.
Pour toutes ces raisons, les écologistes ne baisseront pas les bras. Les élus d’Europe Ecologie au Conseil Régional et les élus Verts au Grand Toulouse ne cesseront pas d’en appeler au bon sens et à l’intelligence pour qu’enfin on envisage un développement responsable et durable de nos territoires.
Guillaume Cros, Conseiller Régional du Tarn, Président de Groupe des élus Europe Ecologie à la Région Midi-Pyrénées.
Antoine Maurice, Président du Groupe des élus Verts à la Communauté urbaine du Grand Toulouse.