Ce samedi, les élus Verts de Toulouse et du Grand Toulouse seront présents aux côtés des collectifs citoyens unis, pour demander haut et fort la mise à l’étude d’une véritable alternative au maintien de l’activité aéronautique sur le site de Francazal :
Parce que nous restons profondément insatisfaits du processus qui a abouti à la situation actuelle. Les discussions sont restées confinées dans un huis clos entre Etat, représentants d’intérêts économiques et élus locaux – ces derniers présents sans débat préalable au sein du Grand Toulouse. Et en dépit de demandes multiples en direction de la préfecture, les différentes options de reconversion du site n’ont jamais été mises en débat avec les collectifs citoyens et les riverains du site. Dans ce climat d’opacité, nous considérons donc qu’un examen objectif de l’ensemble de ces options n’a pas été assuré.
Parce qu’avec le choix de faire de Francazal une place forte de l’aviation d’affaires, ce sont les urgences sociales et écologiques qui tombent aux oubliettes. La décision de l’Etat témoigne une nouvelle fois de son renoncement à mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du Grenelle.
Mais surtout, l’Etat feint d’ignorer que la monoculture industrielle ainsi entretenue génère une redoutable fragilité pour nos économies locales.
Parce que des choix plus novateurs, imaginatifs et écologiques s’imposent, et doivent se concrétiser par des plans d’action à la hauteur des enjeux. La planification urbaine doit aujourd’hui plus que jamais promouvoir une urbanisation raisonnée, économe en espace : un habitat de qualité, des espaces de nature et agricoles, une mixité sociale et une diversification des activités économiques, source d’emplois non délocalisables. C’est précisément l’opportunité qu’offre la reconversion de la base de Francazal.
Enfin, parce qu’il est permis de s’interroger sur la viabilité économique de l’option aéronautique, et le « toujours plus » qui pourrait en résulter : aujourd’hui l’aviation d’affaires, demain le fret ou le low cost pour rentabiliser un site qui deviendrait de fait un 2ème aéroport toulousain ?
Pour toutes ces raisons, il est plus que temps de faire machine arrière en lançant un véritable débat sur l’avenir de ce site. C’est pourquoi nous appelons tous les citoyens soucieux de ce débat à converger vers Francazal ce samedi.
Régis Godec et Antoine Maurice, Présidents des groupes Les Verts à la Ville de Toulouse et au Grand Toulouse