Mercredi 5 septembre, le ministre Benoît Hamon a présenté les grandes orientations du futur projet de loi de l’économie sociale et solidaire (ESS). En tant que Vice-président de la Communauté urbaine Toulouse Métropole en charge de l’ESS, je me réjouis des avancées dont devrait bénéficier ainsi ce secteur au fort potentiel de développement pour préparer l’économie de demain. C’est la promesse de voir – enfin ! – l’ESS pleinement intégrée aux politiques publiques menées à l’échelle nationale.
Dans sa communication, Benoît Hamon a placé sans équivoque l’ESS dans le cadre des stratégies de lutte contre le chômage. Ce qui traduit la reconnaissance, partagée par les écologistes et Toulouse Métropole, de son importance stratégique.
Car à l’opposé de la droite, qui avait délaissé un secteur représentant 12% de l’emploi salarié en France, nous affirmons que localement comme à l’échelle nationale, l’ESS est une véritable alternative en matière de modèle de développement.
L’économie sociale et solidaire crée de l’emploi durable et non délocalisable. Elle est un moyen de préserver et de revitaliser nos territoires en profondeur, elle est une alternative crédible à l’approche financiarisée et non-productive de l’économie. Elle a déjà démontré qu’il est possible de faire autrement, en conjuguant efficacité économique et respect de l’humain (producteur, consommateur, usager, citoyen) et de l’environnement.
Le cadre législatif annoncé pour développer ce secteur est prometteur. Après une période qui a vu le démantèlement des lignes de crédit et de la représentation gouvernementale de l’ESS, le gouvernement, comme le fait déjà notre majorité à Toulouse Métropole, veut affirmer la reconnaissance légale de l’ESS et sa singularité, formaliser son intégration dans les politiques publiques, mais aussi moderniser les dispositions (notamment juridiques) qui la concernent. Autant d’éléments très positifs, d’autant plus que le ministre annonce une concertation approfondie avec les acteurs du secteur, associant les représentants des collectivités locales.
Si les actes s’avèrent à la hauteur des intentions, si la concertation est complète et fructueuse – j’y contribuerai activement aux côtés des acteurs et réseaux de l’agglomération toulousaine -, l’essor de l’économie sociale et solidaire pourra changer durablement le paysage de l’économie et de la société française. En phase avec l’action que nous menons ici, à travers la mise en place d’un plan pluriannuel en faveur du développement de l’ESS.