Les élu-e-s EELV prennent acte des préconisations du rapport sur les infrastructures de transports rendu public aujourd’hui.
Le premier scénario repousse la réalisation de la LGV après 2030, dans un schéma global compris entre 8 et 10 milliards, « eu égard aux financements disponibles ». Que de temps perdu…
Nous sommes sceptiques quant à la crédibilité financière du deuxième scénario, qui inscrit la LGV Bordeaux-Toulouse parmi les premières priorités, à l’intérieur d’un schéma global estimé à 28-30 milliards d’euros, à l’heure où le redressement des comptes publics reste incertain. Si l’Etat suit les recommandations du rapport, demandera t-il aux collectivités locales d’augmenter leur participation ? Avec quelles conséquences sur leurs investissements en faveur des transports du quotidien, qui relèvent de leur mission première ? A moins qu’il s’agisse avant tout de reporter à plus tard l’abandon d’un projet infaisable… ce qui serait le pire des scénarios. N’oublions pas, par ailleurs, qu’un financement en partenariat public/privé nous engage à un endettement durant 50 ans.
Nous relevons par ailleurs les propos tenus par le premier ministre dans sa tribune : « Mon diagnostic, c’est que la focalisation exclusive sur les grands projets masque les vrais enjeux des transports, qui sont les transports au quotidien sur lesquels le potentiel d’amélioration est énorme (…) Mon ambition est celle d’investissements pensés au service de transports efficaces : créateurs de croissance, créateurs d’interactions, et non simplement emblématiques. Par exemple, ne soyons pas polarisés sur les seules lignes à grande vitesse lorsque des trains circulant à 200 km/h à un coût moindre pour les voyageurs peuvent rendre un service économique et social supérieur. Je veux des transports sobres, pensés chaque fois au sein de leur territoire, et accessibles en termes de coût pour les utilisateurs ».
Ces propos valident notre position en faveur de la rénovation de l’existant. C’est le projet le plus réaliste pour l’arrivée de la grande vitesse à Toulouse avant 2030 et le développement des transports du quotidien.
Nous saurons le 9 juillet si le gouvernement met ses décisions en cohérence avec la parole du premier ministre.