Ce samedi 25 octobre 2014 était un jour de soleil, un jour de mobilisation contre l’absurde, contre la déraison des hommes, contre un barrage trop grand, pour l’intérêt de quelques-uns, qui détruisait un site remarquable.
Et puis le dimanche 26 octobre 2014 au matin, ce message laconique est diffusé : « un corps a été retrouvé ».
Ce corps qui n’avait pas de nom était celui de Rémi Fraisse, 21 ans.
Il est mort à Sivens. Il se battait contre le projet de barrage, pour la préservation de la nature.
Il rêvait de sauver les renoncules. Il est mort d’une grenade offensive lancée par un gendarme dans l’exercice de ses fonctions.
Quatre ans après, l’émotion et la colère restent intactes.
La justice a depuis indiqué que le projet de barrage de Sivens n’était pas d’utilité publique.
Rémi Fraisse, mort pour l’intérêt général donc, dans un Etat qui n’a pas hésité à recourir à la violence pour le faire taire.
Le mouvement de réappropriation des biens communs, dont Sivens est le symbole, appelle à un élargissement de la démocratie, car aujourd’hui, ni l’Etat ni le marché ne peuvent décider seuls de l’intérêt général.
Les mots de Paul Eluard résonnent chez toutes celles et tous ceux qui comme toi Rémi, veulent seulement défendre le bien commun…
« Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure, tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre, tu rêvais d’être libre et je te continue »
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