Élu Écologiste à Toulouse

Rémi Fraisse : nous n’oublierons jamais

Il y a 9 ans, Rémi Fraisse mourait à Sivens, à 21 ans.

Nos premières pensées vont à sa famille et à ses proches.

Ce samedi 25 octobre 2014, jour de grand soleil, était une journée de mobilisation contre un projet de barrage trop grand, pensé pour l’intérêt de quelques-uns au détriment d’un site naturel remarquable. Et pourtant un projet défendu par l’État, qui n’a pas hésité à recourir à la violence pour faire taire les oppositions.

Et puis le dimanche 26 octobre 2014 au matin, ce message laconique : « un corps a été retrouvé ». Ce corps qui n’avait pas de nom était celui de Rémi Fraisse. Etudiant botaniste, la renoncule était l’une de ses plantes préférées. Il était adhérent à France Nature Environnement et avait fait son sujet d’étude de la protection des plantes rares menacées par l’hyper-urbanisation dans la région toulousaine. Rémi Fraisse est mort d’une grenade offensive lancée dans son dos par un gendarme dans l’exercice de ses fonctions.

Depuis, le projet de barrage de Sivens a été déclaré ne pas être d’utilité publique. Rémi Fraisse est mort d’avoir défendu une cause d’intérêt général.

Sivens est devenu l’un des symboles de l’urgence d’une nouvelle démocratie environnementale car aujourd’hui, ni l’Etat ni le marché ne peuvent décider seuls de cet intérêt général. Se réapproprier les biens communs, élargir la démocratie pour cela est devenu une priorité. 

Alors qu’aujourd’hui, d’autres projets tels que celui de l’autoroute A69 Toulouse-Castres font l’objet de recours juridiques, d’une forte mobilisation citoyenne et de scientifiques contre ce projet, allons-nous tirer les leçons de notre funeste histoire ?

En attendant, pour la mémoire de Rémi Fraisse, les mots de Paul Eluard nous invitent à poursuivre son juste combat: « Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure, tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre, tu rêvais d’être libre et je te continue ».

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