Les élus écologistes à la ville de Toulouse sont très surpris par les déclarations de Pierre Cohen en faveur de l’installation de caméras de vidéosurveillance rue Pargaminières.
Nous voyons dans cette annonce, faite sans concertation préalable avec les groupes de la majorité municipale, une dérogation manifeste à la méthode retenue à l’issue du débat municipal sur la vidéosurveillance. Lors du conseil du 22 octobre 2010, le Maire avait en effet conditionné l’installation « au cas par cas » de caméras à la mise en place d’instruments d’évaluation de leur efficacité et de leur impact sur les libertés publiques. Or l’annonce de Pierre Cohen devance la mise en place de la commission conçue à ces fins, et sur laquelle le Conseil municipal a par ailleurs statué aujourd’hui. En outre aucun élément de diagnostic permettant d’évaluer l’opportunité de cette installation n’a été communiqué.
Nous souhaitons vivement que l’étrange signal envoyé par Pierre Cohen ne marque pas le début d’un revirement qui ouvrirait la voie à une généralisation des caméras, sous la pression de la surenchère démagogique pratiquée par la droite municipale.
Pour notre part, ainsi que les auditions d’experts l’avaient établi, nous rappelons que l’efficacité de la vidéosurveillance est minime rapportée à son coût. Et surtout qu’elle ne peut se substituer à la présence policière de proximité, principale garante de la sécurité de nos concitoyens. Rue Pargaminières comme ailleurs.