Lors du conseil communauté d’aujourd’hui, j’ai présenté une délibération marquant une nouvelle étape dans la mise en place de l’Autorité Organisatrice de l’Energie (AOEn) dont s’est dotée Toulouse Métropole dans le cadre de son Plan Climat Energie Territorial. Cet outil aidera la communauté urbaine à définir des stratégies cohérentes dans le cadre de la nécessaire transition énergétique de notre agglomération.
J’estime que l’intercommunalité est un échelon particulièrement pertinent pour engager cette transition, car les grandes agglomérations représentent plus de 80% de la consommation d’énergie. Et l’agglomération toulousaine, avec son dynamisme démographique, contribue fortement à l’augmentation de 3 à 5% de la consommation d’électricité observée chaque année en Midi-Pyrénées.
Pour moi, le défi n’est pas seulement de lutter contre le changement climatique : l’augmentation constante du prix de l’énergie affecte de plus en plus le niveau de vie des ménages, et en premier celui des plus modestes, qui ont les trajets domicile-travail les plus longs, et qui ont le plus de difficultés à isoler leur logement. La transition énergétique est donc également un enjeu de solidarité.
Avec l’AOEn, Toulouse Métropole pose un premier jalon pour la transition énergétique. Des transports au logement, l’énergie est une thématique transversale aux politiques menées par la Communauté urbaine. Le rôle de l’AOEn sera de les coordonner selon les grands axes que sont la réduction des consommations et la lutte contre la précarité énergétique, le développement des énergies renouvelables sur le territoire, ou encore le conseil aux particuliers pour la diminution de leur consommation.
Pour aller plus loin, EELV plaide pour une véritable gouvernance territoriale des questions énergétiques, avec en jeu la constitution d’un service public local de l’énergie à part entière. C’est pourquoi j’ai présenté au nom des élus écologistes ont lors de ce conseil communautaire un vœu en faveur d’un renforcement de la décentralisation énergétique. Celle-ci repose notamment sur l’attribution aux intercommunalités de la compétence d’autorité concédante des réseaux de distribution, et l’inscription dans la loi du statut de maîtres d’œuvres de la transition énergétique accordé aux intercommunalités et aux Régions.
Nos partenaires socialistes et communistes n’ont pas voté ce vœu, ce qui montre qu’ils restent figés dans une vision centralisée qui n’est plus en phase avec les enjeux de notre époque. EELV défend pour sa part une décentralisation plus poussée, dans un cadre fédéral à même de garantir l’équité nationale.