A l’occasion du Conseil communautaire du jeudi 9 février, les élus du Grand Toulouse adopteront un plan d’actions 2012-2014 en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS).
Pour Antoine Maurice, Vice-Président du Grand Toulouse en charge de l’ESS, « ce plan a une forte portée politique, car il concrétise la volonté d’intégrer pleinement les entreprises sociales et solidaires dans la politique économique de la Communauté urbaine ».
Ce plan est issu d’un diagnostic territorial de 6 mois établi en collaboration étroite avec les acteurs de l’ESS. La concertation, qui a rassemblé 250 participants lors de 27 ateliers, a d’abord permis de mettre en évidence le poids du secteur dans l’économie de notre agglomération : 3 000 établissements et plus de 30 000 salariés, soit 10,7% des établissements et 8,1% des salariés du Grand Toulouse.
La démarche a également permis à l’ensemble des acteurs de s’exprimer sur leurs attentes et leurs besoins, à partir desquels le Grand Toulouse a élaboré le plan lancé aujourd’hui. Ce plan prévoit 37 actions (sur 37 communes) pour le développement de l’ESS et la diversification du tissu économique, parmi lesquelles on peut citer :
La création d’un appel à projets « Innovation sociale » pour susciter des réponses de proximité à des besoins sociaux émergents.
L’ouverture des pépinières d’entreprises du Grand Toulouse aux entreprises de l’ESS, et notamment aux associations.
Le soutien à la création de nouvelles Sociétés Coopératives à Intérêt Collectif (SCIC) et l’engagement de la collectivité dans les SCIC existantes par l’achat de parts sociales.
Le soutien au rapprochement mutuel avec les représentants des entreprises de l’économie « classique ».
L’extension du dispositif de financement IRLIS (Initiative Régionale & Locale d’Investissement Solidaire), créé à Toulouse en 2009, à l’ensemble du Grand Toulouse.
Pour Antoine Maurice, « nous vivons une crise qui nous confronte brutalement aux limites d’un modèle de société dominé par la course au profit, l’individualisme et le court terme ».
A l’opposé, les structures de l’ESS privilégient l’utilité sociale, le développement local, l’équité des échanges, le respect de l’environnement et des personnes.
Qu’elles agissent dans le domaine de l’insertion, de l’aide à la personne, de l’agriculture (AMAP), du commerce équitable ou de la réduction des déchets, « ces structures apportent plus que jamais des réponses à soutenir et encourager face aux logiques destructrices dont nous subissons les conséquences ».