Militant et élu écologiste, j’ai défendu et défends l’idée de porter en 2012 une candidature écologiste, convaincu que cette élection est la seule occasion de présenter un projet global de société.
A ce titre, l’écologie politique porte un projet de transformation écologique et sociale, seul à même, selon moi, de relever les enjeux et défis du XXIème siècle.
J’ai défendu pendant la primaire de l’écologie, la candidature d’Eva Joly, et fais donc aujourd’hui sa campagne avec force, conviction, et enthousiasme.
Clairement, Eva Joly doit faire le meilleur score possible au premier tour de l’élection présidentielle.
Je souhaiterais même qu’elle soit la candidate de la gauche et des écologistes au second tour.
Cependant, conscient qu’il est probable que ce ne soit pas pour 2012, je m’intéresse à la nouvelle majorité qui pourrait se construire contre Nicolas Sarkozy et ses politiques destructrices.
Le second tour de la primaire socialiste est donc aussi le moment du choix de la probable candidature au second tour de la présidentielle, face à Nicolas Sarkozy.
Je n’ai pas souhaité voter au premier tour de la primaire socialiste, considérant que ce choix ne me concernait pas.
J’ai cependant suivi les débats entre les différent-e-s candidat-e-s, et ai pu observer des différences notables.
J’ai été surpris de voir que les perdant-e-s du premier tour se reportent indifféremment vers le candidat arrivé en tête, retrouvant par là des réflexes de vieux parti, où le pseudo sens de la responsabilité doit prendre le pas sur la conviction, et la cohérence des idées.
Cela m’a conforté dans l’idée que le parti socialiste n’avait pas fait la mutation politique nécessaire pour être au rendez-vous des attentes citoyennes d’aujourd’hui.
Ceci étant, pour ma part, j’ai le sentiment que les deux challengers socialistes ne portent pas la même ambition.
Certes, tous les deux socialistes, ils ont de nombreux points communs, et notamment celui de construire leur projet sur une croissance à 3% dont les écologistes ont démontré qu’elle était illusoire et irresponsable.
Mais sur des sujets comme la sortie du nucléaire, la fin d’Hadopi, le non cumul des mandats, l’égalité des droits des personnes LGBT et des femmes, ou encore l’économie sociale et solidaire, j’ai pu constater que Martine Aubry prenait des engagements clairs, face à François Hollande, qui ne s’engage pas ou peu (sans doute son sens de la « normalité »…).
Je n’ai pas souhaité signer d’appel à voter, car j’ai considéré que ce n’était pas mon rôle d’élu de donner de consigne de vote à qui que ce soit.
Mais j’ai décidé, à titre personnel de simple citoyen, d’aller voter aujourd’hui au second tour de la primaire socialiste, clairement, pour Martine Aubry.
Pour moi, ce n’est pas choisir la candidature socialiste pour la présidentielle, car je pense profondément que seule la candidature d’Eva Joly portera un réel projet global de transformation écologique et sociale, mais c’est choisir de tenter de construire un partenariat de qualité pour une transformation écologique et sociale après le premier tour de la présidentielle de 2012, plutôt que me résigner à une alternance sans réel changement.