Élu Écologiste à Toulouse

La Cour des comptes dévoile la grande supercherie

A l’issue d’une enquête menée dans une cinquantaine de villes de France, la Cour des comptes vient de publier un rapport édifiant sur « l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique »… Elle y met vivement en cause la politique de sécurité du gouvernement, en particulier en ce qui concerne la vidéosurveillance.

Ainsi, le rapport fustige le « développement rapide mais coûteux » des caméras sur la voie publique, tout en pointant une absence préalable d’ « évaluation de leur efficacité selon une méthode rigoureuse, validée par des experts ». Le rapport souligne par ailleurs que les différentes études conduites à l’étranger « ne démontrent pas globalement l’efficacité de la vidéosurveillance de la voie publique » et critique « la quasi-absence d’étude scientifique sur le sujet » en France.

Enfin, la Cour des comptes établit un lien entre le recours croissant à cette technologie et la baisse des effectifs de police nationale affectés à la surveillance de la voie publique, pour conclure que la vidéosurveillance « ne peut se substituer à l’action des forces de sécurité étatiques ».

En matière d’évaluation des politiques publiques, la Cour des comptes ne peut pas être suspectée de dogmatisme… Les sages viennent donc d’opposer un démenti cinglant à ceux, à Toulouse comme ailleurs, qui instrumentalisent les peurs à des fins politiciennes.

Pour notre part, ce rapport nous conforte dans la conviction que nous avions acquise à l’issue des auditions d’experts organisées par notre municipalité : celle que l’efficacité des caméras sur la voie publique est contestable, et que ces dernières ne peuvent en aucun cas remplacer une présence policière de proximité, principale garante de la sécurité de nos concitoyens.

Nous voulons souligner la démarche exemplaire de la Ville de Toulouse, qui a soumis à travers les auditions l’usage de la vidéosurveillance à un examen raisonné.

La Commission des libertés publiques créée après ces auditions doit maintenant pousuivre dans cette voie, en refusant toute concession à la surenchère sécuritaire.

Europe Ecologie les Verts en appelle à la même raison au niveau national, en demandant un moratoire sur la vidéo-surveillance de voie publique, dans l’attente d’une grande étude indépendante sur cette technologie.

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