Les rapports sur le système ferroviaire remis hier au Premier ministre par Jean-Louis Bianco et Jacques Auxiette sont sans détours concernant les projets de construction de nouvelles Lignes à Grande Vitesse (LGV).
Ainsi Monsieur Bianco écrit : « il faut développer une nouvelle offre de transport, s’articulant autour de trains circulant à 200 km/h, utilisant le plus souvent possible les voies existantes et offrant un niveau de service de très bonne qualité. »
L’ancien ministre des transports ajoute plus loin qu’ « une priorité absolue doit être donnée (…) à la rénovation du réseau existant pour améliorer la qualité du service, en premier lieu pour les trains de la vie quotidienne qui concernent 90% des voyageurs. »
Cet avis fait écho à l’audit que la Cour des Comptes avait publié en juillet dernier, dans lequel elle suggérait déjà d’accorder la priorité à la modernisation du réseau existant.
De son côté, Monsieur Auxiette affirme que « l’idée selon laquelle, il n’y a pas d’avenir en dehors du TGV est un faux débat. »
Ces rapports valident donc les arguments qui sont les nôtres depuis des années : pour le développement d’une liaison ferroviaire rapide dans le sud-ouest, il faut rénover les liaisons existantes, plutôt que de financer une LGV. Ce choix permettrait de garantir le financement de Toulouse – Bordeaux, de relier Toulouse à Barcelone via Narbonne, et les liaisons entre les agglomérations. Ce choix est le meilleur pour ne pas bloquer le développement du rail dans le grand sud.
François Simon, Vice Président du Conseil Régional
Régis Godec, Président du groupe EELV à la Ville de Toulouse
Antoine Maurice, Président du groupe EELV à Toulouse Métropole