Nous votons contre les délégations de services publics (DSP) à Véolia et Suez pour la distribution de l’eau et de l’assainissement.
Pour arriver au vote de ce jour la Métropole a mis en oeuvre une procédure de comparaison des options DSP et régie (maîtrise par la collectivité). Or depuis le début de cette procédure nous avons dénoncé une méthode biaisée favorable à la DSP, un accès parcellaire des élus aux éléments du dossier et l’absence d’un authentique débat démocratique associant les citoyens.
Nous ne sommes pas convaincus de la sincérité des prix bas « records » de Véolia et Suez annoncés par Jean-Luc Moudenc dans la presse pour court-circuiter le débat. Les multinationales du secteur deviendraient-elles des philanthropes ?
Mais surtout, notre analyse des chiffres montre que le prix de l’eau en régie a été surévalué et qu’il pourrait en réalité concurrencer celui de Véolia. Car les excédents dégagés par la régie sur les 12 ans à venir n’ont pas été pris en compte, alors qu’ils peuvent être répercutés pour faire baisser le prix !
De plus la régie publique favoriserait :
– La mise en place d’une tarification solidaire pour un prix juste de l’eau et une gestion responsable de la ressource (gratuité possible des premiers m3 pour les petits consommateurs, prix plus élevé pour les plus gros consommateurs).
– Une gouvernance ouverte permettant aux citoyens d’être associés à la gestion d’un bien commun vital.
En plein mouvement des gilets jaunes le Président de Toulouse Métropole et sa majorité ne manqueront pas d’assurer le service après-vote en claironnant que leur choix est le meilleur pour le porte-monnaie de nos concitoyens, sous-entendu : quiconque s’y oppose est par définition l’ennemi du pouvoir d’achat.
La préoccupation subite de Monsieur Moudenc pour le pouvoir d’achat des habitants de notre Métropole ne fera pas oublier les brutales augmentations d’impôts et de tarifs décidées par sa majorité, pas plus qu’elle ne fera oublier que Monsieur Moudenc s’est fait le relais zélé des choix du Président de la République en étant le 1er à signer avec le gouvernement une contractualisation qui plafonne drastiquement les dépenses de la Métropole au service des citoyens. Mais cette préoccupation se manifeste de manière fort opportune pour faire avaler la pilule d’un nouveau recul de la puissance publique sur la gestion d’un bien commun…
Retrouvez les interventions de François Lépineux et moi-même :
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