A l’occasion de sa venue à Toulouse ce vendredi, le Premier Ministre inaugurera l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole.
Les écologistes saluent l’ouverture de cet équipement innovant au service du progrès médical.
En revanche, nous aimerions entendre Monsieur Valls sur le respect par l’Etat de ses engagements concernant la dépollution du site des ballastières. Car dans cette période où l’Oncopole accueille ses premiers patients, et alors que près de 3 000 salariés seront installés sur le site d’ici la fin de l’année, 5 000 tonnes de nitrocellulose, matière hautement explosive à l’air libre, restent enfouies à proximité immédiate.
Depuis 2009 et les premières annonces de la Ministre de la Défense de l’époque, ce dossier est devenu un feuilleton dont l’épilogue n’a déjà que trop tardé… Le Ministère de la Défense s’était pourtant engagé à faire connaître fin 2013 la solution technique retenue pour l’élimination de ce legs de la 1ère guerre mondiale, ainsi qu’un calendrier de dépollution.
Compte-tenu de l’inquiétude du personnel de l’Oncopole, des patients et des associations de riverains, il serait temps que l’Etat concrétise cet engagement. C’était aussi le sens d’un vœu adopté à l’unanimité par le Conseil communautaire de Toulouse Métropole le 25 septembre.
EELV Toulouse rappelle par ailleurs l’existence à proximité de l’Oncopole du site industriel Safran-Heraklès (ex-SNPE), classé Seveso « seuil haut ». Or le Plan de Prévention des Risques Technologiques mis en place pour cette installation est loin d’offrir toutes les garanties de sécurité, pour les salariés comme pour les patients : aucune étude de danger n’a été faite sur une éventuelle explosion, et aucune étude ne prend en compte l’impact d’un accident sur des adultes malades.
Le déménagement de l’ensemble du pôle chimique reste donc une exigence de sécurité.
Se donner les moyens d’être à la pointe en matière de lutte contre le cancer, c’est bien.
L’être aussi en matière de sécurité, 13 ans après AZF, c’est mieux.